À mesure que le soleil se lève sur le lac Kivu, l’agitation atteint son paroxysme dans les ports de Bukavu et Goma. Le va-et-vient incessant des bateaux, tels des fourmilières flottantes, trahit une situation de surchargement préoccupante. Les nombreux voyageurs exaspérés par des conditions de voyage périlleuses craignent que le surpoids des embarcations ne provoque, un jour, un drame inévitable.
Le bateau Emmanuel, symbole du transit quotidien sur ce lac emblématique de la région du Sud-Kivu, accoste au quai dans une scène chaotique. Contraints de naviguer de jour depuis l’interdiction récente des voyages nocturnes par le ministre des Transports, les passagers se retrouvent entassés. « On peut voyager avec un peu plus de sérénité en journée », confie un voyageur, savourant le paysage qui défile lentement.
Pourtant, le risque demeure omniprésent. Certains insistent sur une régulation urgente du nombre de passagers à bord. « Emmanuel doit restreindre le nombre d’usagers, tout comme les autorités devraient orienter les foules vers d’autres embarcations », insiste un passager soucieux de sa sécurité.
Le chef de bureau de la Régie des voies fluviales à Bukavu explique : « L’absence de rotations nocturnes aggrave la situation. Les voyageurs, contraints de se déplacer de jour, saturent les embarcations. » Il exhorte les armateurs à respecter la délimitation légale du nombre de passagers pour prévenir les conséquences fâcheuses.
Ce bras de fer entre sécurité et nécessité met en lumière l’urgence d’une solution durable et réglementée pour assurer la sécurité en République Démocratique du Congo. Avec des circonstances actuelles, le lac Kivu, plus qu’une voie de communication essentielle, devient un théâtre où le drame pourrait à tout moment se dérouler. Les médias congolais, toujours aux aguets, continuent de relayer cette actualité capitale, espérant des mesures concrètes pour mettre fin à cette dérive.
Source: radiookapi.net