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Les notables des villages de Rwenena et Mataba dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu) ont adressé un avertissement à la Force de l’ONU et aux FARDC, invitant ces derniers à intensifier les patrouilles conjointes afin de dissuader les forces négatives de la région. Leur préoccupation était à l’égard de la protection des civils liée aux mouvements des rebelles burundais dans leurs territoires.
Cette mise en garde a été faite à une mission conjointe constituée de Forces de l’ONU et des FARDC, effectuée mercredi dernier. L’objectif était d’évaluer la situation de protection suite à des informations concernant ces mouvements.
Selon les notables de ces deux villages, plus d’une semaine s’est écoulée depuis l’entrée en scène des rebelles burundais. Les occasions où l’armée burundaise a été forcée de les déloger ont cimenté cette présence. Cela s’est produit lorsqu’ils ont tenté de traverser la rivière Ruzizi pour entrer dans le Burundi voisin.
Ce constat est le résultat de 33 entretiens, dont 12 avec des femmes notables, à l’issue de cette mission conjointe. Les résultats ont révélé que trois rebelles burundais avaient été faits prisonniers, tandis que 28 autres avaient disparu dans la forêt environnante.
De même, les informations recueillies révèlent que cette présence des groupes armés étrangers et locaux a eu un impact négatif sur la protection des civils, affectant notamment l’accès à l’assistance humanitaire. La peur de leur sécurité a même entrainé les ONG locales et internationales à limiter leurs activités dans la plaine de la Ruzizi.
