Mardi dernier a eu lieu à Aru la cérémonie de présentation du protocole d’accord de paix, de sécurité et de cohésion sociale acquiescé six jours plus tôt par différents groupes armés présents en Ituri. Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), le Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC), la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) et le Mouvement d’Auto-Défense Populaire de l’Ituri (MAPI) ont pris l’engagement de respecter les instruments juridiques et nationaux internationaux.
Le lt-général Johnny Luboya N’kashama, gouverneur de l’Ituri, a tenu à encourager ces jeunes pour leur courage et les a mis en garde contre un éventuel manipulateur. Il leur a aussi donné l’ordre de s’inscrire au centre de démobilisation de Diango qui se trouve à 10 kms de Bunia.
Le protocole stipule notamment la libre circulation des personnes et de leurs biens sur tout le territoire iturien, l’interdiction de déambuler armés et de porter des tenues militaires. Une étape décisive a été franchi dans la recherche de la paix, ont estimé les observateurs à cette activité.
La société civile de l’Ituri a demandé au gouvernement de veiller à l’encadrement des jeunes combattants ayant accepté l’accord. Ces derniers devront être poursuivis de manière stricte s’ils ne respectaient pas les restrictions.
Pour Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri, cet engagement devrait être le dernier, de même que la dernière fois où ces groupes armés prendront un tel engagement. « Nous attendons l’encadrement du gouvernement congolais à ce processus » a-t-il conclu.