Les journalistes en Ituri vivent dans une spirale de violence et d’intimidation, rendant leur tâche d’informer le public plus périlleuse que jamais. L’ONG Journaliste en danger (JED) dresse un tableau sombre de la situation dans cette province déjà marquée par l’instabilité. Ce samedi 2 novembre, lors de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, JED a révélé que plusieurs professionnels des médias ont été victimes de menaces de mort, d’arrestations arbitraires, voire d’agressions physiques.
À Bunia, le climat d’insécurité exacerbe l’angoisse des journalistes. « Je suis victime d’une menace d’un leader de groupe armé ici en Ituri, » confie Rachidi Koudra, du média en ligne Ituri.cd. Les perspectives judiciaires sont moroses, car malgré ses plaintes, les dossiers stagnent dans les méandres de l’administration judiciaire locale.
Face à cette impasse, l’intervention des autorités judiciaires devient impérative. Les appels du représentant de la procureure générale près la Cour d’appel de l’Ituri se multiplient, incitant les journalistes menacés à solliciter sa juridiction pour un suivi méticuleux des plaintes.
Cependant, la réalité reste implacable : les journalistes en Ituri se heurtent à un mur de silence et d’inaction. Comme le souligne Freddy Upar, responsable de JED en Ituri, l’accès limité aux sources d’information et le climat de terreur ambiant entravent leur capacité à informer librement le public. Il est crucial, dans un État de droit, de garantir la sécurité des journalistes et de faciliter leur mission d’informer. L’impunité ne peut être tolérée, et les jours comme celui-ci rappellent au monde l’importance de défendre ceux qui, malgré les dangers, poursuivent la vérité.
Source: radiookapi.net