Dans la paisible contrée de Djugu, au sein de la tumultueuse province de l’Ituri, les casques bleus de la MONUSCO jouent un rôle crucial. Grâce à des patrouilles récurrentes, ils protègent plus de 70 000 âmes réfugiées sur le site de Rhoe, ces déplacés deviennent les témoins de la promesse d’un monde plus sûr sous la bannière des Nations Unies. Mais pourquoi, alors, la paix semble-t-elle si lointaine encore ?
Face à la constante menace des groupes armés, les patrouilles diurnes et nocturnes ne sont pas simplement des démonstrations de force ; elles ouvrent l’accès aux champs, garantissant ainsi que ces familles, déracinées par la violence, puissent lutter pour leur subsistance. Dans ce sinistre théâtre, les forces de la MONUSCO exécutent également des opérations à plus longue portée, répondant avec vigilance aux alertes en cas d’incursions de miliciens.
Pour Asimwe Héritier, secrétaire du site de Rhoe, la présence des casques bleus est synonyme de vie. ‘Si le site de Rhoe est là, c’est parce que les casques bleus nous aident tellement,’ déclare-t-il, soulignant une dépendance vitale devenue le socle de leur sécurité.
Cependant, pourquoi la paix reste-t-elle insaisissable ? L’incessante circulation des armes, dénoncée par les déplacés, représente un défi monumental à la réconciliation et à la cohabitation pacifique entre les communautés Hema et Lendu. Eugene Ngabu Tsukpa, représentant de la chefferie de Bahema Nord, exprime ce consternant paradoxe alors que les efforts de paix sont paralysés par la persistance de groupes armés, déterminés à semer le chaos.
Ainsi, tandis que les casques bleus assurent une protection directe à Djugu, la véritable paix ne pourra se matérialiser sans une action concrète contre le trafic d’armes. Reste-t-il un espoir pour un avenir plus sûr en Ituri ? L’urgence de la situation appelle à une réponse immédiate des autorités, en quête d’une paix véritable et durable, tant attendue par les déplacés de la République Démocratique du Congo. En effet, informer reste le pas premier vers l’action.
Source: radiookapi.net