Dans une nouvelle démonstration de violence, les insurgés de Boko Haram ont lancé une attaque meurtrière contre une base avancée de l’armée tchadienne au bord du Lac Tchad, un événement qui ébranle une région déjà en proie à l’instabilité. Dans la nuit du dimanche 27 octobre, aux alentours de 22 heures, les jihadistes ont pris d’assaut la base de Barkaram, face à une garnison de plus de 200 soldats tchadiens. Les assaillants, largement supérieurs en nombre, ont emporté un lourd tribut : au moins 40 soldats ont perdu la vie selon les autorités, un chiffre qui pourrait s’élever à soixante selon certaines sources locales.

C’est l’une des attaques les plus violentes que la région ait connues ces dernières années, rappelant les atroces événements de Bohoma il y a quatre ans, où l’armée tchadienne avait subi ses plus lourdes pertes. En réponse immédiate à ces événements tragiques, le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur place dès le lundi matin. Affirmant sa détermination à pourchasser les assaillants, il a lancé immédiatement l’opération dénommée « Haskanite », visant à traquer les jihadistes jusqu’à leurs derniers retranchements.

Cette attaque intervient seulement quelques semaines après l’opération « Lake Sanity » menée par la Force multinationale mixte, dont l’efficacité est désormais remise en question. Les jihadistes, familiers des marais de cette région frontalière du Nigeria, ont persisté dans leurs raids, terrorisant agriculteurs et pêcheurs.

Face à cette tragédie, la présidence tchadienne a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux seront mis en berne, et les activités festives interdites, en mémoire des vies perdues. Alors que le Tchad pleure ses héros tombés, la communauté internationale observe, se posant la question : les efforts de sécurité régionaux seront-ils suffisants pour endiguer cette insatiable violence ?

Source: mediacongo.net