Dans une initiative visant à apaiser les tensions persistantes dans la région des Grands Lacs africains, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ont tendu la main au président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço. Une missive récente exprime leur désir croissant de contribuer à la paix, saluant au passage la nomination de Lourenço par l’Union Africaine comme médiateur entre la RDC et le Rwanda, deux pays en proie à des conflits latents depuis des décennies.

Les FDLR, qui ont vu le jour en 2000 dans un contexte post-génocide sur fond de tensions ethniques et politiques, rappellent que leur création était justifiée par une volonté de protéger les réfugiés hutu rwandais menacés par le régime du Front Patriotique Rwandais (FPR) au pouvoir depuis 1994. S’efforçant aujourd’hui de promouvoir une image de paix, les FDLR soulignent leurs efforts de désarmement, avec des initiatives notables à Kamina, Kanyabayonga, Walungu et Kisangani.

Cependant, malgré leurs appels répétés au dialogue, l’organisation exprime une frustration palpable face à l’intransigeance perçue du régime rwandais. Selon les FDLR, le conflit rwandais demeure éminemment politique, et doit être résolu par la diplomatie plutôt que par les armes.

La missive conclut en exhortant le président Lourenço à user de son influence pour encourager le Rwanda à s’engager dans des pourparlers positifs avec l’opposition, ouvrant potentiellement la voie à une stabilité durable dans une région trop souvent échappatoire aux turbulences politiques. Cette démarche pourrait-elle marquer un pas vers des échanges plus pacifiques dans les Grands Lacs ? Seul l’avenir le dira, mais l’espoir d’un changement palpable demeure.

Source: mediacongo.net