Vendredi 12 mai, le Consortium des femmes sans frontières a annoncé avoir recensé 108 cas de violences sexuelles dans le quartier Bononge de la commune de Wangata à Mbandaka en Équateur, sur une période de six mois.
Cette organisation s’est adressée au maire de Mbandaka afin de faire entendre leur plaidoyer d’inquiétude face à l’évolution alarmante des abus sexuels qui ont lieu dans cette zone Urbano-rural située à 30 km du centre-ville. Selon le groupe de femmes, elles sont violées dans les champs, lors de leur trajet pour aller à la source ou la nuit à un petit marché local. Plus inquiétant encore, la population autochtone pygmée est particulièrement touchée par cette situation.
Les femmes leaders ont également relevé les intimidations de la part des autorités locales. Celles-ci empêchent les victimes d’entreprendre des actions contre leurs bourreaux, faute de preuves. De plus, un phénomène nommé « Staffs » sévit dans la région, où des personnes consommant des boissons alcooliques harcèlent et insulent les femmes.
Claudine Biongo, présidente de la Commission violence sexuelle basée sur le genre, a demandé aux autorités de prendre des mesures de prévention et de sanctions afin de réprimer ces actes. Le Directeur de cabinet du maire a, pour sa part, promis une réponse favorable à cet appel.
Le Consortium des femmes sans frontières milite pour mettre fin aux violences sexuelles dans le cadre de son projet « Voie et Leadership féminin » financé par Affaires mondiales Canada.