Depuis quelques semaines, la capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, est le théâtre d’une recrudescence d’actes criminels inquiétants. Ces crimes seraient le fait de certains anciens détenus de la Prison centrale de Makala, bénéficiant d’une liberté conditionnelle controversée. Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a tiré la sonnette d’alarme en adressant aux Procureurs généraux une directive ferme pour appréhender ces évadés et les traduire devant la justice.
Les évasions en question soulèvent des préoccupations légitimes, car les anciens détenus sont suspectés de divers méfaits incluant extorsions, vols qualifiés et attentats à la vie humaine. L’affaire a pris une dimension plus grave avec des exemples marquants tels que le meurtrier Ifombo Engeya Moise alias Tshululu Kagame, qui continue de commettre des crimes malgré une condamnation à la peine de mort.
La réaction de Constant Mutamba, ministre de la Justice, ne s’est pas fait attendre. Défendant la légalité des libérations, il rappelle que ces dernières s’inscrivent dans le cadre des réformes entreprises par le Gouvernement Suminwa pour désengorger les prisons. Les désengorgements s’opèrent sur base des propositions émises par des commissions mixtes de magistrats et d’agents pénitentiaires, témoignant d’un processus a priori conforme aux lois en vigueur.
Si humaniser les prisons reste un impératif, les récents événements mettent en exergue les risques associés à de telles démarches lorsque les critères légaux ne sont pas rigoureusement appliqués. Le Ministère public, face à cette situation délicate, se doit de continuer ses efforts pour lutter contre cette vague de criminalité qui assombrit les rues de Kinshasa.
Source: radiookapi.net