Depuis le mercredi 9 octobre, les tensions montent sur le lac Albert, à la frontière entre l’Ouganda et la République Démocratique du Congo. La police lacustre ougandaise a procédé à la saisie de 24 embarcations, accompagnées de matériels de pêche comme des moteurs hors-bord et des filets. Ces équipements ont été transférés à Butiaba, et leurs propriétaires, pour la plupart Congolais, font face à des accusations de pêche illicite dans les eaux territoriales ougandaises. Cette situation préoccupante a été confirmée par la société civile de la chefferie de Mokambo, dans le territoire de Mahagi en Ituri.
Grégoire Thumitho, représentant de la société civile, a révélé que les pêcheurs congolais sont actuellement détenus à la prison de Bulisia et qu’il leur est demandé de s’acquitter d’une somme de deux cents dollars américains pour recouvrer leur liberté. Dans un appel urgent, il exhorte les autorités congolaises à prendre des mesures afin de négocier la libération de ces hommes, victimes d’accusations qu’il juge injustifiées.
« Ces militaires ougandais accusent les Congolais d’avoir enfreint la frontière sur le lac, engageant des activités de pêche non autorisées en Ouganda. Face à cette situation, nous demandons à la force navale des FARDC basée à Muguma de renforcer ses patrouilles de sécurité. Il est essentiel que Mahagi et le district ougandais de Bulisa coopèrent étroitement pour trouver une solution pacifique à cette crise, » précise Grégoire Thumitho. La société civile insiste sur la libération immédiate et sans conditions des pêcheurs, dont les familles subissent des pressions pour vendre leurs biens et réunir l’argent nécessaire à leur libération.
Alors que la situation reste incertaine, l’administrateur du territoire de Mahagi a annoncé à Radio Okapi qu’un communiqué officiel serait diffusé dans les heures à venir, apportant peut-être un nouvel éclairage sur cet incident transfrontalier. Cet événement souligne une fois de plus l’importance de la coopération régionale pour garantir la stabilité et la sécurité dans cette zone frontalière sensible.
Source: radiookapi.net