Un compromis inédit vient illuminer le ciel sombre qui a plané sur les familles éprouvées par le naufrage tragique du MV Merdi, survenu le 3 octobre dernier sur les eaux tourmentées du lac Kivu. Mercredi 9 octobre, les autorités des provinces du Nord et du Sud-Kivu ont pris une décision qui fait redescendre la tension chez les familles des victimes, désespérément en quête de dignité pour leurs défunts.

Face à la revendication ardente des familles qui, prosternées devant la morgue de l’hôpital général de Goma, exigeaient le droit de récupérer les corps pour des obsèques respectueuses, le gouvernement local a fait montre d’une rare empathie. Le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a ainsi accordé un geste de compassion : les familles désireuses de prendre en charge leurs morts pour des inhumations selon leurs coutumes se voient dorénavant exaucées.

Ainsi, les corps dont l’identification a été menée à bien seront restitués aux familles dès vendredi 11 octobre, marquant une pierre blanche dans ce deuil oppressant, avec un soutien logistique complet assuré par le gouvernement provincial. « Les frais d’achat des cercueils, de manipulation et de transport des dépouilles sont déjà mobilisés, » a déclaré Jean-Jacques Purusi, dans une démonstration de solidarité admirable.

Par ailleurs, un terrain à Minova a été intégré dans ce plan de secours, transformant le lieu en un cimetière commun où les victimes pourront reposer en paix, le tout financé par les autorités provinciales. Ce geste offre non seulement une solution pragmatique mais également une lueur d’humanité dans cette tragédie déchirante.

Sur l’incroyable fond de cette solidarité, une question persiste : une telle mobilisation étatique sera-t-elle le précurseur d’une meilleure approche des crises humaines en RDC ? Une chose est sûre, l’élan de compassion démontré ici pourrait tracer la voie vers une nouvelle ère de gouvernance plus humaine dans les moments de désastre.

Source: radiookapi.net