Dans la région tourmentée du Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Lubero, les pratiques d’extorsion de fonds par les combattants Maï-Maï « Wazalendo » et certains éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) perdurent avec défiance. Malgré l’interdiction ferme du général Bruno Mandevu, commandant des opérations Sokola1 Grand Nord, les barrières illégales continuent de se dresser sur plusieurs axes routiers, portant sur la population locale un fardeau inacceptable.
C’est lors d’un rassemblement à Mangurejipa, que le général Mandevu a exigé le démantèlement sans délai de toutes ces barrières. Cependant, l’appel est resté lettre morte, et la situation demeure alarmante. Selon Samuel Kakule Kagheni, président de la société civile locale, ces miliciens persistent non seulement à percevoir des sommes d’argent, mais aussi à instaurer un climat de peur et de répression sur la route Njiapanda – Kambau, où aucune amélioration n’a été constatée.
En dépit de l’ordre formel de retrait, des barrages continuent de fleurir, notamment sur la voie Mangurejipa-Midede, près de Fatuwa. Les extorsions et violences infligées à la population, allant jusqu’aux mauvais traitements, sont légions. Les travailleurs artisanaux d’or restent particulièrement préjudiciés, forcibly mis à contribution avec des taxes illégales allant de 13 000 à 85 000 francs congolais. Cette situation intolérable fait écho au chaos ambiant qui règne sur ces terres.
« Cet ordre a été ignoré, car les miliciens continuent de percevoir des sommes d’argent et d’arrêter la paisible population », s’indigne Samuel Kakule Kagheni. Son appel est un cri d’alarme à l’application d’une rigueur militaire, pour faire respecter le décret du général Mandevu. Ironiquement, les éléments des FARDC, censés protéger, sont accusés de confiscations de biens, comme les balles de cacao à Katanga, poursuivant des pratiques illicites malgré leurs prescriptions hiérarchiques.
Dans le contexte d’insécurité régnant en République Démocratique du Congo, cette sédition au cœur des forces armées et des milices engendre une crise humanitaire dans la région. La population de Lubero appelle à l’aide et attend une intervention efficiente pour rétablir l’ordre et la sécurité sur ses terres. Quel avenir pour la sécurité en RDC si ces ordres restent lettre morte ? Un sursaut est indispensable pour sauver les innocents des griffes de ces pratiques iniques.
Source: radiookapi.net
