Dans une nouvelle vague d’indignation, la société civile de Mwenga, une région du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, dénonce vigoureusement les tracasseries subies par les usagers de la route Ngando – Kibanda. Au cœur de cette controverse, une barrière, jugée illégale, a été érigée par des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au poste de contrôle d’impôt de la chefferie de Basile.
Selon de nombreux témoignages recueillis auprès de la population locale, chaque passage est imposé d’un droit de 1000 Francs Congolais, une pratique en totale contradiction avec les directives établies par le gouvernement provincial et la décision prononcée par le vice-Premier ministre ainsi que le ministre de l’Intérieur. Cette taxe forcée, perçue comme une injustice par la société civile, met en lumière une violation manifeste de l’interdiction des barrières payantes en vigueur en RDC.
Lungele Itebo Samuel, président de la société civile de Mwenga, lance un appel passionné aux autorités locales et au commandant du régiment 3306 pour démanteler cette barrière illégitime. « Ça fait deux semaines que la population des axes Balobola, Bizalugulu et Bashimwenda 2 » subit cet impôt déguisé, s’indigne-t-il. Il invite également la communauté à rester vigilante et à signaler toute forme de tracasserie aux autorités compétentes et à la société civile.
Les militaires en cause, initialement stationnés au site minier de Kitota dans le groupement de Balobola, ont pris position à Kibanda, instaurant un contrôle qui non seulement freine les mouvements dans la région, mais sème également un climat de peur parmi les habitants.
L’affaire souligne encore une fois les défis liés à la gouvernance et à la sécurité en République Démocratique du Congo, où de telles pratiques menacent non seulement le bien-être économique des citoyens mais aussi la confiance envers les forces de défense censées les protéger. Dans un contexte déjà chargé de tensions, cet épisode pourrait bien rappeler aux autorités l’urgence d’agir pour le respect des droits des citoyens, tel que stipulé dans les lois nationales.
Source: radiookapi.net