La République démocratique du Congo (RDC) se trouve aujourd’hui sous les projecteurs internationaux, mais pas pour les raisons enthousiasmantes escomptées. Alors qu’elle aspire à un siège influent au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) a mobilisé des coalitions de la société civile ce 23 septembre, mettant au défi la légitimité de cette candidature.
La FBCP, par un communiqué rigoureux relayé par Radio Okapi, a souligné un paradoxe préoccupant : comment un pays qui perpétue des violations répétées de sa propre Constitution pourrait-il prétendre à un rôle aussi déterminant sur la scène mondiale ? En effet, la fondation avance des preuves consistantes de violations constitutionnelles, notamment en ce qui concerne les détentions illégales. Les articles 16 et 18 de la Constitution, interdisant les détentions au-delà de 48 heures sans jugement, sont allègrement bafoués.
Dans un réquisitoire incisif, la FBCP n’a pas mâché ses mots, dépeignant une sombre réalité marquée par des cachots illégaux, des arrestations et des détentions arbitraires, assorties de tortures physiques et psychiques et d’exécutions sommaires. Selon l’organisation, ces pratiques systémiques ébranlent les fondements mêmes de la justice congolaise, rendant inconcevable l’éventualité que la RDC puisse se positionner comme un champion des droits humains auprès de l’ONU.
La FBCP appelle donc la communauté internationale à ne pas compromettre la crédibilité du Conseil des droits de l’homme. « Permettre à un État qui bafoue délibérément les droits de ses propres citoyens de siéger à ce conseil enverrait un signal désastreux à l’échelle mondiale, » avertit-elle.
Alors que l’ONU se prépare à évaluer cette candidature, la question de la compatibilité de la position de la RDC avec les valeurs fondamentales de l’ONU soulève de vives discussions. Quelle direction doit prendre la communauté internationale face à ce dilemme éthique ? L’enjeu n’est pas seulement diplomatique, il est éminemment moral.
Source: radiookapi.net