or Goma.
Mercredi 19 avril dernier, une hausse du ton a été constatée à Goma (Nord-Kivu) au cours de laquelle la population a vigoureusement dénoncé l’octroi du domaine public situé sur la partie côtière du lac Kivu à un particulier. Ce site, selon des témoignages recueillis surplace, est le seul qui donne aux habitants de la cité un accès facile au lac Kivu.
Même son de cloche chez les Organisations Non Gouvernementales (ONGs), la société civile de Goma ainsi qu’auprès de certains hommes politiques qui n’ont pas manqué de s’insurger face à ce qu’ils estiment être la nième spoliation d’espace d’intérêt public dans leur cité.
Même le gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita, en congé, s’est fait l’écho de cette affaire qui suscite autant d’émois et d’opinions divergentes. « Réseaux mafieux, TGI de Goma, privés. Encore une fois, l’Etat se fait spolier de l’espace qui servirait à la construction d’un quai d’accostage. Des attitudes antipatriotiques qui ne doivent en aucun cas être encouragées » a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
En outre, face à cet épisode de spoliation, des habitants de Goma appellent les autorités judiciaires des instances supérieures à prendre des mesures afin de protéger l’intégrité des biens de l’Etat. Selon eux, il est inacceptable qu’une telle appropriation des terres se poursuive dans leur cité, mais aussi se propage dans les différents coins du pays. À cela, ils invitent les juridictions compétentes à user sans plus attendre de tous les recours possibles pour réhabiliter le stalwart petit état.
Le Tribunal de Grande Instance de Goma ayant octroyé, à une audience publique qui s’est tenue le 8 avril 2021, une parcelle d’une superficie de 2 ares 18 centiares à un privé, celle-ci rejoindrait alors la longue liste de plus de six autres alloués à des particuliers, alors que légalement, l’Etat en avait l’entière propriété.