Mardi 18 avril, à l’initiative de la Division provinciale de la santé en Ituri, plus de 2000 détenus de la prison centrale de Bunia, en République démocratique du Congo, ont été ciblés dans une campagne visant à les sensibiliser et à les dépister de la tuberculose, du VIH, et du diabète. Cette campagne, qui sera suivie de la vaccination contre la COVID-19, entend réduire sensiblement le taux de mortalité dans cette maison carcérale et permettre une meilleure prise en charge des détenus malades.
Selon les chiffres avancés par le directeur de cette prison Camille Zonzi, 93 détenus seraient atteints de tuberculose, 36 de VIH et 12 de diabète et seraient déjà sous traitement au centre hospitalier de la prison. Certaines personnes souffrant d’un système immunitaire fragile seraient également prêtes à être dépistées, rendant impérative la tenue de cette campagne de dépistage volontaire de cinq jours pour tous les détenus de cette maison carcérale.
« On va dépister tout le monde. Et c’est obligatoire, parce qu’ils sont ensemble. Si quelqu’un est malade et ne connait pas son état sérologique, il risque de contaminer tout le monde. Et voilà cela peut aider la prison dans la catégorisation des malades » a déclaré Zonzi.
Le responsable du centre hospitalier de la prison, Jean Robert Wathum, a salué l’initiative et a plaidé en faveur de cette campagne afin de pouvoir fournir un suivi régulier des patients malades. Il a en outre souligné que cette activité sera également étendue vers le site des déplacés de Kigonze pour proposer un dépistage de plusieurs maladies supplémentaires.
À l’heure actuelle, l’administration pénitentiaire demande un soutien en médicaments et en vivres afin d’améliorer les conditions de vie des détenus.