La situation des violences sexuelles à 300 kilomètres de la ville de Bunia sur le tronçon Niania-Isiro dans le territoire de Mambasa est de plus en plus préoccupante. Selon des sources locales, trente-trois cas de violences sexuelles ont été enregistrés au mois de mars dernier par le Bureau Genre du Groupement Bafwambaya, et sept autres cas indépendants ont été reportés à la dernière semaine dans les sites miniers Vatican et Camps Base. Les actes de ce genre seraient même de plus en plus fréquents selon des sources de sécurité locales.
Lors d’une visite effectuée dans les structures de prise en charge des victimes par le Bureau Genre de Bafwambaya, il est apparu que les trente-trois cas de violences sexuelles ont été perpétrés par des hommes armés en uniforme ou des creuseurs artisanaux. Les victimes, dont l’âge varie de dix à dix-sept ans, sont essentiellement des filles démunies travaillant dans des puits d’or et des femmes qui sillonnent l’étendue pour leurs activités.
Peu prises en charge, les victimes souffrent de lésions et de traumatisme. Le manque de soin de qualité et l’impunité des auteurs de ces violences, soulignent les ONG locales, est à l’origine de cette pratique répandue dans le milieu. Les ONG plaident pour l’ouverture d’enquêtes en vue d’établir les responsabilités des auteurs et les punir conformément à la loi.
