Ce jeudi 13 avril, malgré l’appel à une journée ville morte lancé par des mouvements citoyens, la ville de Goma s’est révélée être un lieu d’activité en pleine effervescence. Durant la matinée, un dispositif sécuritaire a été installé dans certains quartiers chauds de la ville, notamment les secteurs nord-est.
Ces dispositifs n’ont cependant pas empêché les citoyens de s’adonner à leurs occupations quotidiennes. Longeant l’axe principal qui traverse la majeure partie du centre-ville, magasins, boutiques et stations-services ouvraient tour à tour. De longues files de personnes ont été aperçues devant les maisons de transfert d’argent et des banques.
Les trois quartiers de Birere, Ndosho, Mugunga et Lac Vert, situés au Sud de la ville, ont également participé à cette animation. Des vendeurs stationnaient devant les magasins et de nombreuses « Tshukudu », trottinettes en bois sur lesquelles sont transportées des marchandiser, attendaient leur chargement dans les rues.
Dans le quartier qui se situe à l’est de la ville, Majengo, la circulation et l’activité commerciale a été similaire. Dans Buhene, aucun signe d’une quelconque manifestation populaire n’a été observé.
Un dispositif policier a en revanche été repéré à Virunga. Cependant,les quelques manifestants qui voulaient bloquer le trafic sur la chassée principale ont été mis en échec par les forces de l’ordre. Les vendeurs du marché central ont également décidé d’ouvrir leurs activités par la suite.
Le mot d’ordre donné par des mouvements citoyens et visant à la libération des présumés réservistes communément appelés « Wazalendo » n’a donc pas eu d’influence sur la situation de Goma. La journée s’est finalement déroulée comme à l’accoutumée pour bon nombre de citoyens.