Le tribunal de grande instance de Kasongo, situé dans la province de Maniema, a prononcé un verdict sévère à l’encontre de quatre individus, dont l’administratrice en charge du budget de l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM), Marceline Atosha Saidi. Ces derniers ont été jugés coupables de détournement de plus de 70 millions de francs congolais (environ 25.000 dollars américains), survenu le 8 avril dernier. Le jugement a été rendu le vendredi 12 avril, un procès mené en flagrance qui a souligné l’impact de la corruption sur les institutions éducatives.

Les quatre accusés ont écopé de trois ans de travaux forcés et se voient interdits d’exercer toute fonction publique ou paraétatique pour une période de cinq ans. De plus, ils devront verser près de 32 millions de francs congolais en tant que dommages-intérêts à l’ISTM, affirmant ainsi le préjudice subi par l’institution.

Le juge président du tribunal, Dominique Makonga, a cependant distingué deux autres prévenus, Yambayamba Mbayo et Valentin Salumu, employés également de l’ISTM. Ils ont été acquittés des accusations de complicité après que la preuve de leur implication n’ait pas été établie avec certitude.

Dans un geste marquant la gravité de l’affaire, le tribunal a également ordonné la restitution de la somme trouvée au domicile de Marceline Atosha Saidi, s’élevant à près de 47 millions de francs congolais, à l’ISTM/Kasongo. Cette décision illustre la résolution du système judiciaire face aux délits financiers, surtout dans un contexte où les institutions éducatives sont déjà confrontées à de multiples défis.

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