Le village de Ndimo, situé sur la route nationale numéro 4 au sein du territoire d’Irumu, Ituri, a été le théâtre d’une effusion de sang samedi 30 mars, suite à une attaque brutale perpétrée par les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Cette incursion a laissé derrière elle un bilan sombre de huit civils tués et une dizaine d’autres blessés. Un acte tragique qui survient dans un contexte déjà meurtri, portant à seize le nombre total de victimes tombées sous les coups des ADF dans la chefferie de Walese Vonkutu en seulement trois jours.

Les habitants de Ndimo, encore sous le choc de la mort de quatre personnes – dont un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) – la nuit précédente, attribuée elle aussi aux ADF, ont été de nouveau frappés par la violence. Les tirs nourris des rebelles ont brisé la quiétude matinale dans le quartier Ndimokoto, semant l’effroi et la consternation parmi la population.

Les atrocités ne se sont pas limitées à Ndimo. Non loin de là, dans le groupement Bundingili à Zunguluka, un autre assaut attribué à ce même groupe armé a ôté la vie à quatre individus, dont trois enfants, aggravant la spirale de violence qui frappe la région.

Outre ces assassinats, les ADF sont également accusés par des activistes de défense des droits de l’homme locaux d’avoir pris en otage 15 civils. L’objectif présumé derrière cet acte serait de les utiliser comme porteurs pour transporter les butins des pillages après avoir mis le feu à douze habitations. Ces événements tragiques s’inscrivent dans un contexte d’escalade considérable de la violence dans la chefferie de Walese Vonkutu, malgré la présence et les efforts des forces conjointes FARDC et de l’Armée Populaire de Défense de l’Ouganda (UPDF), engagées dans l’opération militaire « Ushuja » visant à restaurer la paix dans la région.

Cette nouvelle vague de violence met en lumière les défis persistants auxquels font face les forces de sécurité dans leur lutte contre les groupes armés. Malgré la mobilisation des ressources et la mise en œuvre de stratégies de contre-insurrection, l’insaisissable nature de ces réseaux rebelles et leur capacité à infliger de lourdes pertes parmi les populations civiles demeurent une préoccupation majeure pour la stabilité et la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo.

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