Dans une mobilisation sans précédent face à la montée du banditisme qui affecte de plein fouet la ville de Goma, la police a mené, tôt le matin du jeudi 28 mars, une opération de bouclage de grande envergure qui a permis l’arrestation de soixante-dix-huit présumés criminels dans différents quartiers de la capitale du Nord-Kivu. Parmi les interpellés, on compte 26 jeunes femmes soupçonnées de complicité avec les éléments perturbateurs, démontrant une fois de plus la complexité du tissu criminel dans la région.
L’opération, orchestrée par l’escadron de lutte contre la criminalité et les stupéfiants entre 5 et 6 heures du matin, a ciblé notamment les quartiers Katoyi, Ndosho et Mapendo. Divers profils ont été identifiés parmi les individus arrêtés, allant de deux militaires des FARDC, en passant par deux imposteurs se prétendant combattants locaux « Wazalendo », jusqu’à quatre citoyens rwandais se trouvant en situation irrégulière dans le pays.
La présentation de ces présumés malfaiteurs à la presse a été l’occasion pour l’officier de police en charge de pointer du doigt quatre jeunes hommes, identifiés comme des criminels récidivistes, déjà connus des services de justice mais étonnamment libres dans les rues de Goma. Ce constat soulève de graves questions sur les mécanismes de suivi post-libération des criminels et la robustesse du système judiciaire face à la criminalité répétée.
En marge de cette opération d’envergure, une action similaire avait permis, la veille, de démanteler un groupe de présumés kidnappeurs impliqués dans l’enlèvement d’une fillette de neuf ans. Leur méthode opératoire impliquait l’utilisation d’un taxi jaune et de trois motocyclettes, désormais confisqués et remis au maire de Goma, témoignant de la diversité des stratégies employées par les réseaux criminels pour semer le trouble.
Face à cette situation alarmante, le maire de Goma n’a pas manqué de souligner l’importance cruciale de la collaboration entre la population et les services de sécurité pour contrecarrer efficacement le fléau de la criminalité. Il a exhorté les habitants à demeurer vigilants et à signaler toute activité suspecte, une démarche citoyenne essentielle pour sécuriser la ville.
Par ailleurs, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin a tenu à faire une distinction pertinente entre les vrais combattants « Wazalendo », engagés sur différents fronts de lutte et méritant soutien et admiration, et ceux exploitant abusivement cette appellation à des fins criminelles. Cette clarification vise à préserver l’honneur des véritables héros engagés tout en assurant que justice soit rendue face aux actes répréhensibles.
Congoquotidien.com, votre source fiable d’infos en RDC! Découvrez les dernières actualités, reportages