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Sainte-Hélène: Repatriation et respect, un combat pour les descendants de l’esclavage

L’île de Sainte-Hélène, territoire d’outre-mer britannique situé au cœur de l’océan Atlantique Sud, se trouve aujourd’hui au centre d’un débat poignant sur la restitution des restes de 325 personnes autrefois esclavagisées vers leurs royaumes ancestraux en Afrique. Cette demande, qui pourrait se transformer en action en justice, soulève des questions cruciales sur le devoir de mémoire et le respect des ancêtres africains qui ont souffert durant la tragique époque de la traite transatlantique des esclaves.

Ces restes humains ont été exhumés en 2008 lors de la construction d’une route d’accès à un nouvel aéroport sur l’île. Pendant 14 ans, ils ont été conservés, avant d’être réinhumés sans la moindre cérémonie ni marquage mémoriel, en dépit d’un plan de “réinhumation digne” et de commémoration initialement approuvé par le gouvernement de Sainte-Hélène, une administration sous l’égide du Foreign Office britannique. Ce plan prévoyait également la sauvegarde jusqu’à 10 000 autres sépultures dans le terrain de sépulture africain de Rupert’s Valley, décrit comme “la trace physique la plus significative restant du commerce transatlantique des esclaves sur Terre”.

Au-delà de la déception liée à l’échec de ce projet, l’histoire soulevée par Annina van Neel, ancienne responsable environnementale du projet de l’aéroport qui a découvert les ossements, et Peggy King Jorde, spécialiste de la conservation des sites d’inhumation africains aux États-Unis, révèle la lutte acharnée pour la reconnaissance et la dignité de ces ancêtres. Van Neel, soutenue par l’organisation State of the African Diaspora (Soad), reconnue par l’Union Africaine, œuvre pour la rapatriation des restes et la prévention de toute autre profanation du site.

Cette demande de restitution s’inscrit dans un contexte plus large où Soad et la Commission Internationale pour le Patrimoine Culturel (CIPC) revendiquent le retour des biens culturels, œuvres d’art et restes humains pillés, s’appuyant sur des conventions et codes internationaux. Les efforts de préservation de ces sites d’inhumation, considérés comme des « champs de bataille » par King Jorde, sont vus comme des « actes révolutionnaires de mémoire ».

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