Après une carrière distinguée au service de la stratégie africaine des États-Unis, Judd Devermont, conseiller spécial du président Joe Biden pour les affaires africaines, s’apprête à démissionner de son poste à la Maison Blanche. Selon des sources bien informées, Devermont rejoindra la société de capital-investissement Kupanda Capital, basée à Washington D.C., en mi-février.

Recruté par le Conseil National de Sécurité en tant que Directeur Senior pour les affaires africaines en octobre 2021, Devermont fut l’architecte du document de référence « Stratégie des États-Unis envers l’Afrique subsaharienne » sous l’administration Biden, publié en août 2022. Cette stratégie a pavé la voie au Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique en décembre 2022, où le président Biden a promis un investissement de 55 milliards de dollars pour soutenir la vision renouvelée des États-Unis sur le continent.

Chez Kupanda Capital, Devermont assumera les fonctions de partenaire opérationnel, avec un accent particulier sur l’innovation. La société capitalise sur des investissements visionnaires, tels que la plateforme fintech climatique Nithio et la maison de disques Mavin Records de Lagos, qui abrite des stars montantes de l’Afrobeat.

Bobby Pittman, cofondateur de Kupanda Capital, exprime son entourage au sujet de leur future collaboration, saluant Devermont comme une figure incontournable pour naviguer dans la complexité mondiale actuelle. Ce dernier apporte avec lui une expérience solidifiée par des années de service en tant qu’analyste à la CIA et diverses affectations diplomatiques dans des pays comme le Nigeria, la Somalie et l’Afrique du Sud.

Le bilan de Devermont se distingue par un intérêt croissant pour les affaires américano-africaines, notamment par l’augmentation remarquable de visites officielles sur le continent, et par son soutien implicite à l’acquisition par l’Afrique d’un troisième siège au conseil exécutif du FMI, ainsi que son statut de membre permanent du G20.

Cette orientation contrastait nettement avec la période de l’administration Trump, marquée par une certaine brusquerie envers l’Afrique, souvent éclipsée par des enjeux géopolitiques comme la confrontation avec la Chine. Sous l’administration Biden, les politiques américano-africaines reflètent un consensus bipartisan significatif, bien que les préoccupations vis-à-vis de l’influence chinoise et russe en Afrique demeurent.

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