Dans la quiétude fragile de la nuit à Goma, la violence a de nouveau frappé, dispersant un voile de terreur sur la commune de Karisimbi. Un changeur de monnaie, connu sous le nom de Ramazani Nyamwigula, avait fermé sa journée de labeur sans se douter qu’elle serait sa dernière. Aux alentours de 20 heures, sur l’avenue Kitshanga, sa vie fut fauchée à son propre seuil par un homme armé d’une violence sans visage. Dans le même souffle nocturne, une autre scène macabre se dessinait non loin, au coeur d’Antenne Kabasha. Les échos des coups de feu ont brisé la banalité d’une soirée dominicale, laissant deux jeunes, dont une vaillante vendeuse de pains, pris au piège de balles impitoyables.

Les ténèbres de ces incidents résonnent avec une familiarité alarmante dans la région de Nord-Kivu, souvent ébranlée par les soubresauts des agissements de bandits et des ombres menaçantes des groupes armés locaux. L’homme responsable de l’acte de sang, empreint d’ivresse, a su se frayer un chemin dans l’obscurité, fuyant les conséquences de ces actes désinvoltes.

La récupération de l’arme du crime par la police est un maigre réconfort face à la trivialité d’un désastre répété, et ces actes de violence s’inscrivent dans la continuité d’une série de crimes. Quelques heures plus tôt, le meurtre d’un jeune vendeur de crédit téléphonique au quartier Kyeshero semblait annoncer l’horreur qui s’abattrait sur la commune.

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