Selon les avertissements des Nations Unies, une combinaison pernicieuse de prix alimentaires élevés, de changement climatique et de conflits régionaux risque de déclencher une crise de la faim en Afrique occidentale et centrale l’année prochaine. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime à près de 50 millions le nombre de personnes qui souffriront de la faim, un chiffre record.
« L’insuffisance de financement contraindra les personnes modérément affamées à sauter des repas et à consommer des aliments moins nutritifs, les rendant susceptibles de retomber dans des phases de crise ou d’urgence, perpétuant ainsi le cycle de la faim et de la malnutrition, » prévient Margot Vandervelden, directrice régionale par intérim du PAM pour l’Afrique occidentale.
La région du Sahel en Afrique est aux prises avec des conflits qui ont provoqué le déplacement de millions de personnes. Cependant, le financement pour cette région est insuffisant pour résoudre les problèmes persistants, note le PAM. Des groupes d’insurgés armés ont envahi la région, et les efforts de lutte contre le terrorisme se sont largement effondrés, créant un vide que les organisations terroristes exploitent. En conséquence, une crise humanitaire sévit dans la région.
Les conflits locaux ne sont pas la seule préoccupation pour le Sahel. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales en blé, et l’annulation de l’accord sur les céréales de la mer Noire a empêché des tonnes de céréales cruciales d’atteindre la région. Le coût des aliments de base a flambé, rendant ces derniers inaccessibles.
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