32.2 C
Kinshasa
mardi, avril 29, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéJusticeEscroquerie en série à Kinshasa : un imposteur cible les entreprises publiques...

Escroquerie en série à Kinshasa : un imposteur cible les entreprises publiques au nom du ministre du Portefeuille

Le cabinet du ministre du Portefeuille de la République Démocratique du Congo a officiellement alerté ce mardi 29 avril sur une tentative d’escroquerie systémique visant les entreprises publiques à Kinshasa. Selon un communiqué transmis à Radio Okapi, un individu non identifié tenterait de soutirer des fonds illégalement en invoquant un prétendu projet de construction d’écoles financé par les entreprises d’État.

Les autorités ont détaillé le mode opératoire : l’imposteur contacte les mandataires publics en se présentant comme un intermédiaire autorisé, exigeant des contributions financières au nom d’une initiative sociale. Une stratégie qui exploite habilement les mécanismes de gouvernance économique tout en détournant les priorités de développement affichées par le gouvernement.

« Aucune procédure légale ni mandat n’autorise ce type de recouvrement », a martelé le cabinet ministériel dans sa déclaration. Les services du ministre ont insisté sur le caractère frauduleux de ces agissements, rappelant que les contributions des entreprises publiques font l’objet de canaux institutionnels transparents.

Comment cet escroc parvient-il à contourner les contrôles ? La question reste en suspens, mais le communiqué évoque une exploitation malveillante des failles communicationnelles entre administrations. Les entreprises ciblées – dont les noms n’ont pas été divulgués – opèrent dans des secteurs stratégiques de l’économie RDC, rendant cette affaire particulièrement sensible.

Face à cette menace, le ministère a activé un protocole d’urgence. Les entreprises contactées sont sommées de signaler immédiatement toute sollicitation suspecte aux services de sécurité, tandis qu’une enquête conjointe entre la police judiciaire et l’Inspection générale des finances aurait déjà été lancée. Des sources proches du dossier évoquent la possibilité de complicité interne, sans que cette piste ne soit officiellement confirmée.

Cette affaire intervient dans un contexte de renforcement des contrôles sur la gestion des entreprises publiques congolaises. Depuis 2023, plusieurs mesures anti-corruption ont été déployées pour assainir les pratiques financières, faisant de cette tentative d’escroquerie un test crucial pour les mécanismes de vigilance mis en place.

Quelles conséquences pour les contrevenants ? Le code pénal congolais prévoit des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour escroquerie en bande organisée, sans compter les amendes proportionnelles aux préjudices économiques subis par l’État. Les observateurs juridiques soulignent cependant les défis d’une enquête nécessitant une collaboration transinstitutionnelle efficace.

En marge de cette affaire, plusieurs analystes politiques s’interrogent sur l’impact de tels scandales sur la crédibilité des réformes économiques. La gestion du portefeuille de l’État demeure un enjeu central dans les débats sur la relance économique nationale, particulièrement dans les régions de Kinshasa et Lubumbashi où se concentrent les principaux acteurs publics.

Le cabinet ministériel a conclu son communiqué par un appel à la vigilance collective, tout en réaffirmant son engagement à « protéger l’intégrité des processus de contribution au développement national ». Les prochains jours devraient voir se préciser les mesures techniques et juridiques pour endiguer ce type de pratiques frauduleuses.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


A la une Actualité RDC

Derniers Appels D'offres