Une agence de transfert d’argent a été braquée en plein jour ce lundi 28 avril dans la commune de Lemba, à Kinshasa. L’attaque s’est produite derrière la station Cobil de Lemba Terminus, théâtre d’un scénario audacieux impliquant des individus armés circulant à moto. Selon des témoins, des biens de valeur, des téléphones portables et une somme d’argent non divulguée ont été dérobés.
L’opération aurait été minutieusement planifiée. Les assaillants, dont l’un brandissait une arme à feu, ont profité d’un moment de vulnérabilité : le départ précipité des clients après une averse vers 15h. « Ils ont tiré en l’air pour semer la panique », rapporte un témoin sous couvert d’anonymat. L’agence était alors en pleine opération de paiement de fonctionnaires et de transferts M-Pesa, attirant une foule habituelle en cette période.
Un détail interpelle : trois à quatre sous-commissariats jouxtent les lieux. Comment un tel acte a-t-il pu se produire à proximité de forces de l’ordre ? Les bandits, décrits comme de « faux militaires », ont pénétré dans l’établissement sans rencontrer de résistance. « Ils sont entrés, ont tout pris, et sont partis en continuant à tirer », déplore une source locale.
Ce braquage soulève des questions sur la sécurité dans la capitale congolaise. Malgré la présence affirmée de policiers, les criminels ont agi avec une impressionnante désinvolture. Les transferts d’argent mobile, vitaux pour l’économie informelle de la RDC, deviennent-ils des cibles privilégiées ?
Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’événement. Une enquête serait en cours pour identifier les responsables et retracer leur fuite. Les habitués du quartier s’interrogent : ces attaques en série dans Kinshasa signalent-elles un nouveau mode opératoire des gangs urbains ?
Ce fait divers s’inscrit dans un contexte sécuritaire tendu où les établissements financiers de proximité semblent de plus en plus exposés. La rapidité d’exécution des assaillants – arrivée et départ en moto – rappelle des méthodes observées dans d’autres zones à risque de la République Démocratique du Congo. Les commerçants de Lemba Terminus réclament désormais un renforcement des patrouilles policières.
Alors que les actualités RDC font régulièrement état d’incidents similaires, cette attaque relance le débat sur l’efficacité des dispositifs de prévention. Entre innovations technologiques et sécurisation physique des points sensibles, quelles solutions durables pour protéger les citoyens ? La balle est désormais dans le camp des autorités congolaises.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net