Les opérations d’identification des ex-combattants dans le Nord-Kivu ont officiellement débuté ce lundi 28 avril 2025. Sous l’égide du PDDRC-S, cette initiative cruciale pour la stabilisation de la région mobilise moyens logistiques et expertise biométrique. Des tentes ont été déployées à la mairie de Butembo pour accueillir les premiers candidats à la démobilisation.
Dans un communiqué daté du 25 avril, Éric Katembo Masinda, responsable local du programme, a lancé un appel pressant. Tous les anciens membres de groupes armés ayant signé des actes d’engagement doivent se présenter pour finaliser leur processus. L’enregistrement biométrique et la délivrance de cartes de démobilisation constituent l’étape ultime avant leur réinsertion.
Cette avancée fait suite à la mission terrain de Marie-Chantal Lumba, coordonnatrice nationale adjointe du PDDRC-S. Lors de son déplacement à Lubero-Centre le 22 avril, elle avait annoncé un chiffre porteur d’espoir : plus de 1 000 ex-combattants seraient prochainement régularisés. Un bilan qui interroge : quelle est la capacité réelle du programme à absorber ce flux dans une région marquée par des décennies de conflits ?
Le dispositif combine vérification minutieuse des dossiers et orientation personnalisée. Chaque candidat devra prouver son renoncement définitif aux activités armées. Les autorités promettent un suivi communautaire renforcé pour éviter les rechutes. Cette phase opérationnelle du PDDRC-S s’inscrit dans le cadre plus large des réformes sécuritaires encouragées par Kinshasa.
Sur le terrain, les défis restent immenses. La crédibilité du processus dépendra de la transparence dans la gestion des listes bénéficiaires et de l’accompagnement post-démobilisation. Les observateurs locaux soulignent l’urgence de lier ce programme aux initiatives de développement économique dans les territoires de Lubero et Butembo.
Avec cette opération, le Nord-Kivu franchit un pas décisif vers la pacification. Reste à savoir si les moyens déployés suffiront à convaincre les derniers récalcitrants. La réponse se mesurera aux statistiques des prochains mois : nombre de cartes délivrées, taux de réinsertion effective, et surtout… baisse tangible des incidents sécuritaires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net