Une tentative de déstabilisation des institutions de la République démocratique du Congo a été déjouée par les services de sécurité. Au moins 40 officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) ont été interpellés après la diffusion d’une vidéo subversive enregistrée dans un hôtel de Bandalungwa, à Kinshasa. Les images, devenues virales sur les réseaux sociaux, montraient ces militaires en tenue proclamant la « fin du régime Tshisekedi » et annonçant un putsch.
Selon des sources judiciaires, l’opération d’arrestation a été menée en moins de 48 heures par des unités d’élite. Les suspects, présentés comme des « éléments hostiles à l’ordre constitutionnel », comparaissent depuis devant le tribunal militaire de Kinshasa. La procédure, qualifiée d’expéditive par des observateurs, pourrait aboutir à l’application de la peine capitale en vertu du code pénal congolais.
Comment un tel complot a-t-il pu être organisé au cœur de la capitale ? Les enquêteurs se penchent sur les connexions politiques et logistiques de ce groupe. Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs garnisons, tandis que des mesures de vigilance renforcée ont été décrétées autour des sites sensibles.
Le gouvernement a réagi par la voix du ministre de la Communication : « Cette mascarade trahit la désorientation d’une poignée d’aventuristes. La RDC reste un État de droit où toute atteinte à la sûreté nationale sera écrasée. » Une déclaration qui souligne la tension persistante dans un contexte de recompositions sécuritaires régionales.
L’affaire relance le débat sur les fractures au sein des FARDC, tiraillées entre loyalistes et factions contestataires. Des analystes pointent le risque de contagion dans d’autres villes comme Goma ou Lubumbashi, où des mutineries sporadiques ont déjà éclaté ces derniers mois.
La justice militaire a confirmé l’ouverture d’un procès pour « atteinte à l’autorité de l’État » et « tentative de coup de force ». Les prévenus, dont les grades s’étendent du capitaine au colonel, n’ont pas encore bénéficié d’un accès public à leurs avocats. Une situation qui interroge sur les garanties procédurales dans ce dossier à haute sensibilité politique.
Alors que Kinshasa bruisse de rumeurs sur d’éventuels commanditaires civils, les chancelleries étrangères suivent l’évolution du dossier avec attention. Ce coup de force avorté rappelle-t-il les heures sombres des conflits armés qui ont secoué le pays ? Les autorités congolaises assurent que la situation est sous contrôle, mais ordonnent des audits dans toutes les régions militaires.
Ce vendredi, le Parlement a annoncé une session extraordinaire consacrée à la modernisation des mécanismes de contre-espionnage. Une réponse institutionnelle qui montre l’impact de cette crise sur les équilibres politiques de la RDC. L’enjeu : préserver la stabilité d’une nation en pleine relance économique, face à des menaces internes et externes croissantes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net