Une violente confrontation entre militaires et civils a plongé Kota-Koli dans le chaos pendant 48 heures. Cet épisode sanglant trouve son origine dans un drame naturel aux conséquences inattendues : la foudre ayant frappé deux soldats en plein marché mardi soir.
Selon des sources locales concordantes, les militaires en recyclage au centre d’entraînement de Kota-Koli ont transformé leur douleur en colère aveugle. Armés et déterminés, ils ont investi le marché mercredi matin, détruisant des commerces et ouvrant le feu au hasard. « Ils criaient que la population leur avait jeté un sort », rapporte un témoin sous couvert d’anonymat.
La situation a basculé lorsque des civils ont opposé une résistance armée. Un échange de tirs nourris a fait au moins un mort supplémentaire dans les rangs militaires. Les habitants évoquent des scènes de panique : « Les balles sifflaient toute la nuit, personne n’osait sortir », confie un commerçant du secteur.
Cette flambée de violence met en lumière les tensions latentes entre l’armée et les populations du Nord-Ubangi. Plusieurs observateurs pointent du doigt les conditions de vie précaires des militaires en formation. « Quand la cohabitation devient un calvaire quotidien, la moindre étincelle peut tout faire exploser », analyse un acteur local de la société civile.
L’intervention rapide du commandant du centre d’entraînement aurait permis d’éviter le pire. Mais à quel prix ? Kota-Koli reste paralysée ce jeudi : marchés fermés, écoles désertes, circulation interdite. Les autorités provinciales promettent une enquête approfondie tandis que des renforts sécuritaires seraient en route depuis Gbadolite.
Cet incident relance le débat sur la réforme du secteur de la sécurité en RDC. Comment prévenir de telles explosions de violence dans une région déjà marquée par l’instabilité chronique ? La réponse des autorités déterminera si Kota-Koli restera un simple fait divers ou deviendra le symbole d’un mal plus profond.
Les dernières actualités de la RDC confirment que les défis sécuritaires persistent malgré les efforts affichés. Entre tensions intercommunautaires et fragilité des institutions, le Nord-Ubangi illustre les complexités de la stabilisation post-conflit. La communauté internationale suit de près ces développements cruciaux pour l’équilibre régional.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
