Le monde entier retient son souffle après l’annonce du décès du pape François, survenu ce lundi 21 avril 2025 au Vatican. Une nouvelle qui ébranle particulièrement la République Démocratique du Congo, nation profondément attachée à ses valeurs spirituelles. Dans un communiqué poignant, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a rendu hommage à ce « pilier de l’humanisme » dont la voix résonnait bien au-delà des confessionnalismes.
« Le pape François était une voix transcendante pour la paix, la dignité humaine et la justice sociale », déclare le chef de l’ONU, soulignant un héritage marqué par le dévouement envers « ceux piégés par les horreurs d’un conflit ». Des mots qui trouvent un écho particulier en RDC, où les crises sécuritaires et humanitaires persistent dans l’Est du pays.
Ce décès intervient après un épisode santé critique : une hospitalisation de 38 jours pour une pneumonie bilatérale grave. Un combat qui rappelle l’engagement tenace du souverain pontife, jusqu’à son dernier souffle, pour les causes universelles. « Son dialogue interreligieux a redéfini la diplomatie spirituelle », analyse le père Dieudonné Mbala, théologien congolais contacté par Congo Quotidien.
Quel impact cette disparition aura-t-elle sur les dossiers sensibles comme les conflits en Afrique ou la crise climatique ? Si le Vatican assure une transition « dans le respect des traditions », certains observateurs s’interrogent. « Son successeur héritera d’une Église à la croisée des chemins entre conservatisme et réformes sociales », décrypte une source diplomatique à Kinshasa.
En RDC, où 40% de la population est catholique, l’émotion se mêle à l’inquiétude. Le pape François avait marqué les esprits par son franc-parler sur l’exploitation des ressources naturelles du pays. « Perdre ce défenseur des peuples africains maintenant, c’est un coup dur », confie une militante des droits humains à Goma.
Antonio Guterres souligne surtout une convergence historique entre l’ONU et le Saint-Siège. « Ses idéaux ont inspiré notre action pour le développement durable et la résolution des conflits », reconnaît-il. Une alliance morale qui pourrait connaître de nouveaux défis avec ce changement de pontificat.
Alors que les préparatifs des funérailles débutent, une question taraude la communauté internationale : qui portera désormais ce message de fraternité qui transcendait les frontières ? Pour des millions de Congolais, comme pour le reste du monde, le pape François restera ce « pasteur des périphéries » ayant insufflé un vent de réforme dans une institution millénaire.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
