La province de l’Itouri a une fois encore basculé dans la violence ce lundi 14 avril 2025. Une attaque ciblée contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a été menée sur les rives du lac Albert par des miliciens soutenus par l’armée rwandaise. Parmi les assaillants figurait Thomas Lubanga, ancien détenu de la Cour pénale internationale, dont le retour sur le théâtre des opérations inquiète les observateurs de la situation sécuritaire en RDC.
Selon les déclarations officielles du porte-parole militaire régional, l’intervention des FARDC a permis de neutraliser plusieurs combattants adverses. Un important stock d’armement, incluant des fusils d’assaut AK47, a été saisi. Des captures ont également été effectuées parmi les rangs des attaquants.
Le bilan côté congolais fait état d’un militaire tué et de trois blessés lors des affrontements concentrés autour du port du lac Caleb. Ces pertes illustrent la dangerosité persistante des groupes armés actifs dans cette région frontalière de la RDC.
Les analyses des services de renseignement congolais pointent vers une stratégie délibérée de déstabilisation. L’implication directe de Thomas Lubanga aux côtés des éléments du M23 suggère une tentative concertée pour saboter les fragiles processus de paix en cours. Plus précisément, cette offensive viserait à contrecarrer le retour programmé du chef traditionnel Kawa Pangamandro à Bunia, symbole fort de réconciliation dans le cadre de l’état de siège.
La réponse des autorités militaires ne s’est pas fait attendre. Un avertissement sans équivoque a été adressé aux assaillants, promettant une réplique implacable semblable aux opérations précédentes menées à Casseni, Tomia et Niamba. Les FARDC ont affirmé leur détermination à traquer les miliciens jusqu’à leur neutralisation complète, garantissant ainsi la sécurité des populations civiles.
Le lieutenant général Loubo Yan Chamadioni, commandant des opérations, a lancé un appel à la mobilisation citoyenne. Les habitants de l’Itouri sont exhortés à maintenir leur soutien aux forces régulières dans cette lutte pour le rétablissement de l’ordre public. Malgré la tension palpable, les autorités militaires décrivent actuellement la situation comme sous contrôle.
Cet épisode violent souligne les défis complexes auxquels fait face la RDC dans sa quête de stabilité, particulièrement dans les provinces orientales. La réapparition de figures controversées comme Thomas Lubanga, associée à l’activité persistante de groupes comme le M23, complique significativement les efforts de pacification. La communauté internationale suit avec attention l’évolution de cette crise sécuritaire qui continue d’affecter le quotidien des Congolais.
Article Ecrit par Cédric Botela
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