La cité de Kavumu, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, a repris timidement ses activités ce lundi 14 avril après une journée de violents affrontements entre les rebelles du M23 et les combattants locaux Wazalendo. Malgré un calme relatif, les écoles sont restées fermées par mesure de précaution, selon une décision conjointe des parents et des enseignants.
La veille, dimanche 13 avril, des combats intenses ont éclaté lorsque les Wazalendo ont brièvement pris le contrôle de la cité et de l’aéroport de Kavumu. Les échanges de tirs ont plongé la région dans un climat de peur et d’incertitude. Les bilans divergent selon les sources : certaines évoquent 24 morts, tandis que la société civile locale rapporte 8 décès et un blessé.
Dans le même temps, des tirs ont également retenti dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre de Walungu. Les Wazalendo y ont attaqué une position du M23 avant de se replier vers leur base arrière. Les affrontements dans cette localité auraient fait 2 morts et un blessé, selon des témoignages recueillis sur place.
Malgré ces incidents, la situation semble s’être stabilisée ce lundi matin. Les habitants circulent librement, mais sous haute vigilance. Les autorités locales et les organisations de la société civile appellent à la prudence, craignant une reprise des hostilités.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte sécuritaire déjà fragile dans la région du Sud-Kivu, où les groupes armés multiplient les attaques. La population, prise en étau entre les différentes factions, vit dans une insécurité permanente. Les questions sur l’efficacité des mesures de protection et la réponse des forces gouvernementales restent sans réponse claire.
En attendant, les habitants de Kavumu et Walungu espèrent un retour définitif à la normale. Mais dans une région où les tensions sont chroniques, combien de temps cette accalmie durera-t-elle ? Les prochaines heures seront cruciales pour évaluer la stabilité de la zone.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net