La 150e Assemblée de l’Union Interparlementaire (UIP), tenue à Tachkent du 5 au 9 avril 2025, a servi de tribune mondiale pour aborder les défis du développement social et de la justice sociale. Parmi les thématiques phares discutées figuraient la lutte contre la pauvreté, la promotion du travail décent et l’inclusion sociale. La République Démocratique du Congo (RDC), représentée par une délégation conduite par José Kalala Wa Kalala, 1er Vice-président du Sénat et président de l’Alliance pour les Valeurs (AV), a marqué cette rencontre par des interventions percutantes sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Dans un discours ferme, José Kalala a dénoncé l’agression militaire rwandaise en RDC, qualifiant cette ingérence de violation flagrante de la souveraineté nationale et des droits humains. « La communauté internationale ne peut rester silencieuse face aux souffrances des populations congolaises », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation urgente pour appliquer la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution, qui condamne Kigali et propose des mesures pour stabiliser la région des Grands Lacs, reste pourtant peu appliquée, selon le parlementaire congolais.
La délégation congolaise a frôlé l’adoption d’une résolution internationale contre le Rwanda, mais cette initiative aurait été bloquée par « l’hypocrisie de deux pays francophones », selon Kalala. Malgré cet échec, la RDC a réussi à porter haut ses préoccupations, grâce à la diplomatie proactive du Président Félix Tshisekedi. « Notre présence ici démontre que la RDC refuse d’être marginalisée dans les débats globaux », a souligné le 1er Vice-président du Sénat.
Au-delà des enjeux sécuritaires, cette assemblée a offert à la RDC l’opportunité de renforcer ses réseaux parlementaires internationaux. José Kalala a insisté sur la nécessité de collaborations accrues pour soutenir le développement socio-économique du Congo. « Le Parlement congolais doit être un pont entre les attentes locales et les solutions globales », a-t-il affirmé, évoquant des pistes de coopération avec d’autres institutions législatives.
En marge des discussions, des entretiens bilatéraux ont permis d’explorer des synergies sur des projets concrets, notamment dans les domaines de l’éducation et des infrastructures. La participation congolaise, bien que confrontée à des résistances politiques, a donc rempli son objectif : rappeler que la stabilisation de l’Est de la RDC est un impératif régional et international.
Alors que les travaux se clôturent, une question persiste : la communauté internationale saura-t-elle traduire ses déclarations en actions concrètes pour la paix dans les Grands Lacs ? Pour la RDC, le combat diplomatique continue, avec l’espoir que les prochaines assemblées porteront des fruits plus tangibles.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net