La coopération bilatérale entre la République Démocratique du Congo et le Sénégal a connu un nouveau souffle ce samedi 12 avril, lors d’une audience accordée par le Président Félix Tshisekedi à Abdourahmane Sarr, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération. Cette rencontre diplomatique, tenue dans la capitale congolaise, a permis d’aborder des enjeux stratégiques pour les deux nations africaines.
Porteur d’un message scellé du Président Bassirou Diomaye Faye, le ministre Sarr a souligné la volonté de Dakar de renforcer les liens avec Kinshasa sur les grandes questions continentales. « Je suis venu réaffirmer notre volonté de coopérer avec la RDC sur les grandes questions africaines sur lesquelles nos deux dirigeants ont une convergence de vues », a-t-il déclaré aux médias, tout en demeurant discret sur le contenu précis de la missive présidentielle.
La stabilité régionale figurait parmi les thèmes centraux des discussions. Le ministre sénégalais a martelé l’équation incontournable entre paix et développement : « Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il ne peut y avoir de développement sans stabilité ». Une position qui, selon lui, reflète parfaitement l’alignement des visions entre les présidents Tshisekedi et Faye quant aux solutions à apporter pour pacifier la région.
L’audience a également servi de tribune pour promouvoir la candidature du Sénégal à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD). Accompagné d’Amadou Hott, candidat sénégalais pour ce poste stratégique, M. Sarr a exposé la vision de son pays concernant les mécanismes de financement du développement en Afrique. Un sujet crucial pour la RDC, dont les immenses potentialités économiques nécessitent des partenariats financiers solides.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations historiques entre les deux pays, marquées par une amitié constante et une coopération multiforme. La présence d’une importante communauté sénégalaise en RDC témoigne de ces liens privilégiés. Les observateurs politiques y voient également le signe d’un rapprochement entre deux puissances économiques majeures en Afrique francophone, susceptibles de peser ensemble sur l’échiquier continental.
Quelles pourraient être les retombées concrètes de ce renforcement de coopération ? Les spécialistes des relations internationales soulignent l’importance croissante des partenariats sud-sud dans un contexte de recomposition des alliances géopolitiques. La complémentarité entre la RDC, dotée d’immenses ressources naturelles, et le Sénégal, pays à l’économie diversifiée et stable, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de développement mutuel.
Cette rencontre intervient à un moment charnière pour la région, alors que les défis sécuritaires et économiques s’accentuent. La convergence affichée entre Kinshasa et Dakar sur ces questions pourrait influencer les dynamiques sous-régionales, notamment au sein de la CEEAC et de la CEDEAO. Reste à voir comment ces déclarations d’intention se traduiront en actions concrètes dans les mois à venir.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
