Des mouvements militaires significatifs ont été observés dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, ce samedi. Des colonnes de combattants Wazalendo ont été déployées dès les premières heures de la matinée dans les localités de Kavumu et Kabamba. Selon des sources locales concordantes, aucun affrontement n’a été signalé malgré cette présence accrue.
« Depuis 5h du matin, les Wazalendo sont ici au centre de Kavumu, mais à l’aéroport ce sont toujours les M23 qui y sont présents », a déclaré un membre de la société civile locale sous couvert d’anonymat. Cette situation crée une tension palpable dans la région, déjà éprouvée par des violences récurrentes.
Cette présence fait suite à une journée d’affrontements, vendredi 12 avril, entre les groupes Wazalendo et les rebelles du M23 dans les villages de Kabamba et Lwiro. Les combats avaient entraîné une paralysie des activités commerciales à trois reprises dans les marchés locaux, selon des témoins.
D’autres combattants Wazalendo ont également été signalés à Kabamba Centre, au lendemain d’un accord dont les détails restent flous. « Ils sont présents à Kabamba et à Kavumu. On ne sait pas ce qui va se passer après », a confié un habitant joint par téléphone. L’incertitude plane sur les prochaines actions des deux camps.
Le territoire de Kabare est depuis plusieurs jours le théâtre d’affrontements sporadiques entre le M23 et différentes factions des Wazalendo, ces milices d’autodéfense qui s’opposent à la rébellion. La situation sécuritaire dans cette partie de la RDC reste volatile, avec des conséquences directes sur la vie des civils.
Les autorités locales n’ont pas encore communiqué officiellement sur ces développements. La population, elle, reste en alerte, craignant une escalade des violences. Les dernières nouvelles en provenance de la région indiquent que les positions des deux groupes restent inchangées pour le moment.
Cette situation rappelle l’urgence d’une solution durable pour stabiliser la région. Les affrontements répétés entre le M23 et les Wazalendo continuent de plonger les habitants dans un climat de peur et d’instabilité. La communauté internationale suivra-t-elle de près ces développements ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd