La situation sécuritaire dans le territoire de Kabare, en province du Sud-Kivu, a atteint un niveau de tension critique ce 10 avril. Dès les premières heures de la matinée, des affrontements violents ont éclaté dans les localités de Tshivanga et Mudaka, plongeant les habitants dans un climat de peur et d’incertitude.
Selon plusieurs sources locales, les premiers incidents ont pris naissance aux abords du Parc national de Kahuzi Biega, avant de se propager rapidement vers d’autres zones. Des témoins rapportent que des combats intenses opposent les Raia Mutomboki, venus des régions de Bunyakiri et Kalonge, à d’autres groupes armés dans la localité de Tshivanga. La société civile locale, sous couvert d’anonymat, confirme ces informations alarmantes.
Parallèlement, des sources militaires indiquent que des affrontements tout aussi violents ont éclaté dans la zone de Mudaka, où les Wazalendo font face aux éléments du mouvement rebelle M23. Ces combats interviennent dans un contexte déjà marqué par une insécurité chronique dans cette partie de la RDC, où différents groupes armés se disputent le contrôle des territoires et des ressources.
La situation ne semble pas se limiter au seul territoire de Kabare. Des informations concordantes font état d’affrontements dans le territoire voisin de Kalehe, précisément entre Lemera et Bugamanda. Ces développements inquiétants soulèvent des questions cruciales sur la capacité des forces de sécurité à rétablir l’ordre dans cette région en proie à des violences récurrentes.
Les conséquences humanitaires de ces affrontements pourraient s’avérer dramatiques. Déjà, des sources humanitaires évoquent des mouvements de population fuyant les zones de combat. La communauté internationale suivra-t-elle avec attention cette nouvelle flambée de violence dans l’est de la RDC ? La réponse à cette question pourrait déterminer le sort de milliers de civils pris au piège de ces conflits.
Ces événements interviennent dans un contexte politique et sécuritaire déjà fragile en RDC, où les questions de gouvernance et de stabilité restent plus que jamais d’actualité. Les analystes s’interrogent sur les réelles motivations derrière cette recrudescence des violences dans une région riche en ressources naturelles mais pauvre en paix durable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd