La ville de Goma, au Nord-Kivu, est une fois de plus le théâtre de tensions sécuritaires inquiétantes. Depuis mardi 8 avril, des détonations d’armes lourdes et légères retentissent sporadiquement, semant la panique parmi les habitants. Ces bruits de combats semblent provenir de l’axe Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo, une zone déjà marquée par des conflits récurrents.
Les sources locales contactées par nos soins peinent à fournir une explication claire sur l’origine de ces affrontements. Cependant, plusieurs témoignages convergent vers une hypothèse troublante. Après la chute de Goma en janvier dernier, des militaires des FARDC et des volontaires pour la défense de la patrie se seraient retranchés dans le parc national des Virunga. Selon ces mêmes sources, des accrochages sporadiques les opposeraient aux rebelles du M23, ce qui pourrait expliquer les détonations entendues ces derniers jours.
La situation sécuritaire dans la région reste extrêmement volatile. Rappelons que la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo sont sous le contrôle de la rébellion du M23/AFC, soutenue par l’armée rwandaise, depuis janvier 2025. Cette occupation a plongé la région dans un climat d’instabilité permanente, avec des conséquences désastreuses pour les populations civiles.
Les autorités locales et les organisations internationales présentes dans la région sont-elles au courant de ces développements ? Quelles mesures sont envisagées pour protéger les civils pris au piège de ces violences ? Autant de questions qui restent sans réponse pour l’instant, alors que la population vit dans l’angoisse d’une escalade des combats.
Le parc national des Virunga, joyau écologique de la RDC, se transforme malheureusement en zone de conflit. Cette situation pose un sérieux dilemme : comment concilier la protection de ce patrimoine naturel exceptionnel avec les impératifs sécuritaires dans une région en proie à l’instabilité ?
Les dernières nouvelles en provenance de Goma confirment une fois de plus la fragilité de la situation dans l’est de la RDC. Alors que la communauté internationale semble impuissante face à cette crise prolongée, les populations locales continuent de payer le prix fort de ces conflits qui n’en finissent pas.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net