Le nouveau commandant de la 33ᵉ région militaire, le général Dunia, a lancé une opération d’identification des combattants Wazalendo à Uvira, dans le Sud-Kivu, ce mardi 8 avril. Cette initiative vise à établir une distinction claire entre les véritables membres de ce groupe et les imposteurs, dans le but de fournir au gouvernement une liste précise des individus éligibles aux avantages prévus par la hiérarchie nationale.
Cette démarche intervient dans un contexte particulier, marqué par la réaffectation récente des unités Wazalendo et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sur le terrain. Elle fait suite à la visite du vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo, qui s’est rendu sur place pour superviser la réorganisation des troupes. Accompagné du coordinateur de la RAD et du commandant de la 33ᵉ région militaire au Sud-Kivu, cette visite avait pour objectif de résoudre les problèmes de commandement entre les Wazalendo et les FARDC à Uvira.
Mais pourquoi une telle opération est-elle nécessaire ? Les combattants Wazalendo jouent un rôle crucial dans la sécurisation de la région, mais leur intégration au sein des structures officielles de défense pose des défis majeurs. L’identification des membres légitimes permettra non seulement de garantir une meilleure coordination sur le terrain, mais aussi d’assurer une distribution équitable des ressources et des avantages.
Le général Dunia, fraîchement nommé à la tête de la 33ᵉ région militaire, semble déterminé à mettre de l’ordre dans cette situation complexe. Son approche méthodique et transparente pourrait marquer un tournant dans la gestion des groupes armés locaux, souvent source de tensions et de confusions. Les autorités militaires espèrent ainsi renforcer la cohésion entre les différentes forces en présence, essentielle pour la stabilité de la région.
Cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme et de professionnalisation des forces de sécurité en RDC. Avec les récentes actualités politiques et militaires, le gouvernement montre sa volonté de reprendre le contrôle des zones sensibles et d’asseoir son autorité. Les enjeux sont de taille : sécuriser les populations, lutter contre les groupes armés et préparer le terrain pour un développement durable.
Quelles seront les retombées de cette initiative ? Si elle permet effectivement de clarifier la situation sur le terrain, elle pourrait servir de modèle pour d’autres régions confrontées à des défis similaires. Les observateurs suivront de près les prochaines étapes, notamment la manière dont les listes seront utilisées et comment les avantages promis seront distribués. Une chose est sûre : la transparence et l’efficacité de cette opération seront déterminantes pour son succès.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net