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RDC: Daniel Ngoy Mulunda, l’ancien président de la CENI, serait-il mort en détention? Les ONG sonnent l’alarme

Le sort de Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), continue de susciter de vives inquiétudes parmi les organisations de défense des droits de l’homme en République Démocratique du Congo. L’ASADHO, l’ANMDH, Justicia ASBL et La Voix des Sans Voix (VSV) ont exprimé leur profonde préoccupation face aux conditions de détention jugées inhumaines de l’ancien responsable électoral, dont le lieu exact d’incarcération reste entouré de mystère.

Selon diverses sources contradictoires, l’ex-président de la CENI aurait été détenu successivement dans des centres tenus secrets à Mbuji-Mayi, avant d’être transféré soit à Kinshasa, soit à Lubumbashi. Certaines informations évoquent même un possible décès survenu le 23 mars 2025, alimentant ainsi un climat de suspicion et d’incertitude quant à son état réel. Une vidéo non authentifiée circulant sur les réseaux sociaux, montrant une personne allongée dans une pièce fermée, n’a fait qu’ajouter à la confusion générale.

Dans une déclaration conjointe rendue publique ce mercredi 9 avril, ces organisations de la société civile ont exigé « la transparence totale sur le lieu de détention réel du pasteur Daniel Ngoy Mulunda ainsi que des informations précises sur son état de santé ». Elles réclament par ailleurs un accès immédiat et sans restriction pour sa famille et ses avocats, afin de garantir le respect de ses droits fondamentaux, notamment celui à un traitement humain et à une défense légale.

L’ASADHO, l’ANMDH, Justicia ASBL et la VSV ont également insisté sur la nécessité de déférer l’ancien président de la CENI devant un juge naturel, conformément aux garanties judiciaires prévues par la Constitution congolaise et les instruments internationaux ratifiés par la RDC. Dans l’éventualité où son décès serait confirmé, ces organisations demandent l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les circonstances exactes de sa mort et identifier les éventuels responsables.

Par ailleurs, ces organisations ont rappelé que l’extradition de Daniel Ngoy Mulunda depuis la Zambie, où il bénéficiait du statut de réfugié politique reconnu par le HCR, s’était déroulée dans des conditions contraires au droit international. « Son transfert clandestin vers la RDC s’est opéré en violation manifeste des règles du droit international, notamment de la Convention de Genève de 1951 », ont-elles dénoncé, appelant le HCR à se positionner clairement sur cette affaire.

Daniel Ngoy Mulunda avait été condamné à trois ans de prison par le tribunal de grande instance de Lubumbashi pour incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Après sa libération, il s’était réfugié en Zambie, où il avait obtenu le statut de réfugié politique avant d’être extradé vers la RDC dans des circonstances controversées.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur le respect des droits humains et des procédures judiciaires en RDC, alors que les autorités congolaises sont une nouvelle fois sous le feu des critiques de la communauté des défenseurs des droits de l’homme. La transparence et le respect des garanties légales restent plus que jamais des enjeux majeurs pour la crédibilité des institutions congolaises.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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