23.2 C
Kinshasa
dimanche, avril 13, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSecuritéTanganyika : Des militaires des FARDC accusés de racket sur l'axe Kirungu-Kasenga

Tanganyika : Des militaires des FARDC accusés de racket sur l’axe Kirungu-Kasenga

Dans la province du Tanganyika, plus précisément dans le territoire de Moba, une situation préoccupante a été dénoncée par le député provincial Frédéric Kabunda. Ce dernier a révélé l’existence de tracasseries militaires sur l’axe Kirungu-Kasenga, où des militaires des FARDC auraient érigé des barrières illégales pour extorquer de l’argent aux passants. Cette révélation intervient alors que le député revenait de ses vacances parlementaires, constatant de visu les abus commis par certains éléments des forces armées.

Selon les déclarations de l’élu, trois barrières ont été installées à des points stratégiques : Kalongo, Kinsuli et Kakera. Les montants exigés varient en fonction du moyen de transport utilisé : 2 000 francs congolais pour les motocyclistes, 1 000 francs pour les cyclistes et 500 francs pour les piétons. Ce système de racket, loin d’être anodin, s’accompagne de menaces physiques envers ceux qui refuseraient de s’acquitter de ces « taxes » illégales. Un cas emblématique a été rapporté : celui d’un élève victime de violences pour avoir osé résister à ces exactions.

Face à ces accusations, l’administrateur du territoire de Moba, Victor Kanfwa, a tenté de justifier la présence de ces barrières. Selon lui, elles serviraient de postes de contrôle pour protéger la population contre les milices armées qui sévissent dans la région. Cependant, cette explication ne semble pas convaincre les habitants, qui y voient plutôt une opportunité pour certains militaires de s’enrichir illicitement. M. Kanfwa a néanmoins assuré avoir engagé des discussions avec le commandant local des FARDC pour mettre un terme à ces pratiques abusives.

Cette situation soulève plusieurs questions sur le rôle des FARDC dans la sécurisation des axes routiers en RDC. Les militaires, censés protéger les populations, se transforment-ils en prédateurs ? Comment expliquer que de tels agissements perdurent malgré les multiples dénonciations ? Les autorités provinciales et nationales sont-elles au courant de ces dysfonctionnements ? Autant d’interrogations qui méritent des réponses claires et des actions concrètes.

Par ailleurs, cette affaire met en lumière les défis sécuritaires auxquels fait face la province du Tanganyika, une région souvent oubliée dans les débats sur la stabilité de la RDC. Les populations locales, déjà vulnérables, se retrouvent prises en étau entre les milices armées et certains éléments des forces de sécurité. Une situation intenable qui appelle à une réforme en profondeur du secteur de la sécurité et à un renforcement du contrôle des activités militaires sur le terrain.

En attendant, les habitants de Moba continuent de subir ces exactions au quotidien, avec l’espoir que les autorités compétentes prendront des mesures rapides et efficaces pour rétablir l’ordre et la justice. La balle est désormais dans le camp des responsables politiques et militaires, qui doivent prouver leur engagement en faveur de la protection des droits fondamentaux des citoyens congolais.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


A la une Actualité RDC

Derniers Appels D'offres