Une nouvelle attaque sanglante attribuée aux rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) a encore endeuillé la province de l’Ituri dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril. Trois civils ont perdu la vie et trois autres ont été grièvement blessés à la machette dans un carré minier situé à 5 kilomètres du PK26, dans le territoire de Mambasa.
Selon des sources locales, les victimes étaient de paisibles paysans occupés à travailler dans leurs champs lorsque les assaillants ont fait irruption. Dans leur fuite, les rebelles auraient pris plusieurs otages, semant la panique parmi les populations locales. Un mouvement de fuite massif a été observé vers Mambasa-centre et Mayuano, deux zones considérées comme plus sûres.
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Le secrétaire territorial de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH), Rams Malikidogo, a confirmé ces informations tout en précisant qu’il s’agissait d’un bilan encore provisoire. Plus inquiétant encore, cette organisation locale affirme avoir alerté les autorités il y a déjà un mois sur la présence de ces rebelles dans la zone. Des avertissements qui seraient restés sans suite.
Les témoignages des rescapés révèlent une installation durable des rebelles dans la région. Ces derniers auraient érigé des campements à Mendimendi et Mandondo, transformant progressivement cette zone forestière en un nouveau bastion de leurs activités criminelles. Cette situation pose de sérieuses questions sur la capacité des forces de sécurité à protéger les populations civiles dans cette partie de l’Ituri.
Cette attaque s’inscrit dans une série de violences récurrentes qui frappent la région, mettant en lumière la vulnérabilité des populations rurales face à l’insécurité persistante. Alors que les autorités promettent régulièrement de renforcer la sécurité, les habitants de Mambasa continuent de vivre dans la peur, se demandant quand la prochaine attaque surviendra.
La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme suivent de près l’évolution de la situation dans cette région riche en ressources naturelles mais minée par l’insécurité. Les récentes attaques relancent le débat sur l’efficacité des mesures de protection des civils et la nécessité d’une réponse coordonnée face à la menace des groupes armés dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net