La cité de Walikale, en République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’une découverte macabre ces derniers jours. Pas moins de huit corps sans vie ont été retrouvés en l’espace de 24 heures, plongeant la population locale dans un profond émoi. Ces faits divers RDC illustrent une fois de plus la violence qui sévit dans certaines régions du pays.
Les premiers corps ont été découverts vendredi 4 avril dans deux quartiers distincts de Walikale-Centre. Deux victimes ont été retrouvées au quartier Kangambili, situé dans la partie ouest de la cité, tandis que deux autres corps gisaient dans le quartier Nyalusukula, au sud de la commune. Selon des sources locales, les victimes ont été identifiées comme étant un militaire des FARDC, un policier et deux rebelles du M23. Les services de la Croix-Rouge de la RDC ont procédé à leur inhumation en début de soirée.
Le lendemain, samedi 5 avril, une nouvelle découverte macabre a été signalée à Mubanda, à environ 4 kilomètres à l’est de Walikale-Centre. Quatre autres corps en état de décomposition avancée ont été retrouvés par des habitants alertés par une odeur nauséabonde. Le chef du village de Mubanda, Burongu Shekisisi, a immédiatement informé les autorités militaires de cette macabre découverte.
“L’état de putréfaction des corps rend leur identification particulièrement difficile”, a déclaré le chef Shekisisi. Bien que les victimes portaient des tenues similaires à celles de l’armée régulière, il reste prudent quant à leur affiliation exacte. “Même les rebelles de l’AFC/M23 portent les mêmes uniformes”, a-t-il précisé, soulignant la complexité de la situation sécuritaire dans la région.
Face à cette situation alarmante, les équipes de la Croix-Rouge se sont immédiatement mobilisées pour procéder à l’inhumation des corps retrouvés à Mubanda. Le responsable local de l’organisation humanitaire a annoncé le lancement d’une vaste opération de fouille dans la cité de Walikale et ses environs. “Nous invitons la population à signaler toute découverte suspecte à nos services”, a-t-il déclaré, mettant en garde contre les risques sanitaires liés à la manipulation de corps en décomposition.
Ces événements tragiques surviennent seulement trois jours après le retrait des rebelles de l’AFC/M23 de la zone de Walikale. Cette coïncidence temporelle soulève de nombreuses questions sur les circonstances exactes de ces morts violentes. Les autorités locales et militaires restent discrètes sur d’éventuelles enquêtes en cours, laissant planer un voile d’incertitude sur cette affaire.
Cette série de découvertes macabres rappelle cruellement la fragilité de la situation sécuritaire dans certaines régions de la RDC, malgré les efforts de pacification. Les populations civiles, souvent prises entre différents groupes armés, paient un lourd tribut à ces conflits persistants. Comment assurer une meilleure protection des civils dans ces zones troublées ? La question reste entière alors que de tels incidents continuent de défrayer la chronique.
Alors que les équipes de la Croix-Rouge poursuivent leur travail humanitaire dans la région, la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation dans cette partie du territoire congolais. Ces actualités RDC viennent rappeler l’urgence d’une solution durable pour mettre fin au cycle de violence qui frappe certaines provinces du pays depuis des années.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
