La tension est palpable ce jeudi 3 avril dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, où des affrontements violents ont éclaté aux premières heures de la journée entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo. Les villages environnants, notamment Kanii, ont été le théâtre de ces combats qui ont plongé la population civile dans un état de panique généralisée. Les détonations d’armes lourdes et légères ont résonné dans toute la région, créant un climat d’insécurité difficile à ignorer.
Selon plusieurs sources locales, les combats ont débuté vers 5 heures du matin, heure locale. Les versions divergent quant à l’origine de l’offensive. Certains témoignages évoquent une attaque des Wazalendo contre les positions du M23, dans le but de les déloger du chef-lieu de Masisi, qu’ils occupent depuis plusieurs mois. D’autres sources suggèrent plutôt une contre-offensive des rebelles du M23 en réponse à des mouvements des Wazalendo venus de l’axe Nyabiondo, qui menaçaient leurs positions depuis lundi dernier.
Les habitants des quartiers Imara et Bireré, situés près de l’hôpital de référence de Masisi, ont été pris de panique. Beaucoup sont restés terrés chez eux, redoutant les balles perdues et les explosions. À l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun bilan officiel des combats n’a été communiqué, mais les sources locales indiquent que l’intensité des affrontements a diminué vers 9 heures. Malgré cela, la situation reste extrêmement volatile, et les civils sont en état d’alerte permanente.
Cette escalade de violence dans le Nord-Kivu rappelle une fois de plus la fragilité de la situation sécuritaire dans cette région de la République Démocratique du Congo. Les affrontements entre groupes armés continuent de mettre en danger des milliers de civils, déjà éprouvés par des années de conflits. Comment en est-on arrivé là ? Quelles solutions peuvent être envisagées pour mettre fin à cette spirale de violence ? Autant de questions qui restent sans réponse alors que la population subit les conséquences de ces combats incessants.
Les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées à intervenir rapidement pour assurer la protection des civils et fournir une assistance d’urgence aux personnes déplacées. Dans un contexte où les actualités RDC sont souvent marquées par des tensions similaires, il est plus que jamais nécessaire de trouver des solutions durables pour rétablir la paix dans cette région stratégique du pays.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
