La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a réitéré son engagement indéfectible envers la protection des civils dans la province troublée de l’Ituri. Lors d’une déclaration officielle ce lundi 31 mars à Bunia, le général Ulisses de Mesquita Gomes, commandant de la Force de la MONUSCO, a souligné l’importance cruciale des opérations conjointes avec les Forces armées de la RDC (FARDC).
Cette annonce intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement volatile en Ituri, où les groupes armés continuent de semer la terreur parmi les populations civiles. Le général Gomes, fraîchement arrivé dans la région pour une tournée d’inspection, a tenu à rencontrer le gouverneur provincial afin de réaffirmer la détermination des casques bleus à soutenir les efforts de stabilisation.
“Notre présence ici témoigne de notre engagement sans faille”, a déclaré le commandant onusien devant la presse. “Les opérations conjointes avec les FARDC ne sont pas une option, mais une nécessité absolue pour protéger les civils et rétablir la paix dans cette région.”
Le général a également évoqué l’application stricte du chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui autorise des mesures coercitives pour protéger les populations civiles en situation de conflit armé. Une disposition qui prend tout son sens dans l’est de la RDC, théâtre de violences récurrentes depuis des décennies.
La collaboration entre la MONUSCO et les FARDC semble porter ses fruits, selon les déclarations du commandant. “Nous avons mis en place un système de coordination efficace qui nous permet d’intervenir rapidement lorsque des civils sont menacés”, a-t-il expliqué, tout en reconnaissant que des défis majeurs persistent.
Outre les opérations militaires conjointes, la MONUSCO prévoit d’intensifier les programmes de formation au profit des soldats congolais. Ces formations techniques et tactiques visent à renforcer les capacités des FARDC dans leur lutte contre les groupes armés tout en respectant scrupuleusement les droits de l’homme.
Cette annonce intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de préoccuper la communauté internationale. Les récentes attaques contre des civils dans la région ont poussé les Nations unies à réévaluer leur stratégie de protection. La MONUSCO, présente en RDC depuis 1999, reste un acteur clé dans les efforts de stabilisation du pays, bien que son mandat soit régulièrement remis en question par une partie de la population.
Comment la MONUSCO compte-t-elle concilier son mandat de protection avec les réalités du terrain ? La réponse du général Gomes est sans équivoque : “Par une présence accrue sur le terrain, une meilleure coordination avec les autorités locales et une réponse rapide aux menaces.” Reste à voir si ces engagements se traduiront par une amélioration tangible de la sécurité pour les populations civiles de l’Ituri.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net