Des combats d’une rare intensité ont éclaté ce mardi 1er avril dans la région de Karhongo-Nyangezi, située dans le territoire de Walungu, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Les échanges de tirs se sont rapidement propagés jusqu’à Nyakabongola dans le territoire voisin de Kabare, plus précisément au groupement de Mudusa, non loin de la localité stratégique de Nyantende, considérée comme la porte d’entrée de la ville de Bukavu.
Selon plusieurs sources locales concordantes, les combats impliqueraient des éléments du mouvement rebelle M23 soutenus par des forces rwandaises lourdement armées. Ces derniers auraient effectué d’importants mouvements vers les lignes de front dans cette zone sensible du Sud-Kivu, théâtre récurrent de tensions armées.
Cette reprise des hostilités intervient seulement deux semaines après les derniers affrontements entre les groupes d’autodéfense Wazalendo et les positions du M23 dans les mêmes localités de Nyangezi et Nyantende. La situation sécuritaire dans cette partie de la RDC demeure donc extrêmement volatile, avec des risques évidents de déstabilisation régionale.
Les habitants de la zone, pris au piège de ces violences récurrentes, rapportent des mouvements militaires inhabituels et une intensification notable des combats depuis les premières heures de la matinée. Les crépitements d’armes automatiques et les explosions se feraient entendre à plusieurs kilomètres à la ronde, semant la panique parmi les populations civiles.
Cette escalade militaire dans le Sud-Kivu intervient dans un contexte politique et sécuritaire déjà tendu en République Démocratique du Congo. Les observateurs s’interrogent sur les réelles motivations de cette nouvelle flambée de violence et ses potentielles répercussions sur la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Les autorités provinciales et nationales n’ont pas encore officiellement réagi à ces derniers développements. Cependant, cette situation préoccupante soulève des questions cruciales quant à l’efficacité des mécanismes de paix en place et la protection des civils dans ces zones en proie à des cycles de violence récurrents.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net