La situation sécuritaire dans la province du Tanganyika suscite des inquiétudes après que l’entreprise chinoise GLC, spécialisée dans la production de ciment gris, a dénoncé des agressions répétées contre ses travailleurs par des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Les incidents, survenus à Kalemie, mettent en lumière les défis persistants en matière de sécurité et de protection des investissements étrangers en RDC.
Selon une correspondance adressée à l’administrateur du territoire de Kalemie et consultée par Radio Okapi, la société GLC rapporte que 13 de ses employés ont été victimes d’agressions physiques de la part de militaires lors de leur retour du service. Les travailleurs ont également signalé des vols d’argent et de biens de valeur. Ces actes, qui se sont produits dans la cité de Kabimba, soulèvent des questions sur le respect des droits des travailleurs et la sécurité des investissements étrangers dans la région.
La situation semble s’être aggravée avec des incursions répétées de militaires dans les alentours des logements réservés au personnel expatrié chinois. La société a également signalé des intrusions illégales dans son usine, accompagnées de vols de matériel. Ces événements pourraient avoir un impact significatif sur les activités économiques de la région, déjà fragilisées par divers défis sécuritaires.
Face à cette situation, GLC a exigé des autorités territoriales une protection renforcée pour ses employés et leurs biens. La société met en garde contre les risques de perturbation de ses activités et l’exposition accrue de son personnel à des dangers. Ces incidents interviennent dans un contexte où la RDC cherche à attirer davantage d’investissements étrangers pour stimuler son économie.
Interrogé par Radio Okapi, le général Fabien Dunia Kashindi, commandant de la 22e brigade des FARDC, a déclaré ne pas être informé de ces allégations. Il a toutefois promis d’enquêter sur ces accusations et a invité la société à s’adresser directement à la haute hiérarchie militaire. L’administrateur du territoire de Kalemie, quant à lui, n’a pas pu être joint pour commenter l’affaire.
Ces événements soulèvent des questions cruciales sur la sécurité des investisseurs étrangers en RDC et sur les mécanismes de protection des travailleurs. Dans un pays où les ressources naturelles abondent mais où les défis sécuritaires persistent, comment assurer un environnement propice aux investissements tout en protégeant les droits de tous ? La réponse des autorités à cette crise pourrait avoir des implications majeures pour l’image internationale de la RDC en tant que destination d’investissement.
Cette affaire intervient alors que la province du Tanganyika, riche en ressources minières, cherche à développer son potentiel économique. Les incidents rapportés par GLC pourraient décourager d’autres investisseurs potentiels, affectant ainsi le développement économique régional. Les autorités locales et nationales sont donc face à un défi majeur : rétablir la confiance des investisseurs tout en assurant la sécurité de tous les acteurs économiques.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net