Les tensions dans la région du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC) ont connu une nouvelle escalade ce dimanche 30 mars. Les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les combattants Wazalendo ont mené une attaque coordonnée contre une position du mouvement rebelle M23/AFC à Kakuku, un village situé à seulement 6 km de Walikale-centre, sur l’axe Mubi.
Selon des sources locales, les échanges de tirs nourris ont débuté en soirée et se sont rapidement propagés jusqu’aux abords du bureau du territoire de Walikale-centre. Les affrontements, qui ont duré plusieurs heures, ont plongé la région dans un climat de terreur et d’incertitude. Comment une zone déjà meurtrie par des mois de conflits peut-elle supporter une nouvelle flambée de violence ?
Après les violents combats, les combattants Wazalendo se seraient retirés vers une destination non précisée, selon des témoins sur place. Ce retrait stratégique soulève de nombreuses questions sur l’évolution de la situation sécuritaire dans cette partie du Nord-Kivu, déjà fragilisée par des déplacements massifs de population.
La panique généralisée parmi les civils témoigne de l’impact dévastateur de ces affrontements. Des familles entières, déjà traumatisées par des mois d’insécurité, se retrouvent une fois de plus contraintes de fuir leurs foyers. Cette situation humanitaire critique rappelle l’urgence d’une solution durable pour cette région en proie à des conflits récurrents.
Ces récents combats surviennent dans un contexte particulièrement tendu, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu par le M23 le 22 mars dernier. Le groupe rebelle, accusé par plusieurs sources de renforcer ses positions à Walikale, continue de maintenir une présence significative dans la zone. Cette contradiction entre les déclarations et les actions sur le terrain interroge sur la réelle volonté de paix des différents acteurs du conflit.
La persistance des tensions dans le Nord-Kivu souligne les défis complexes auxquels fait face la RDC dans sa quête de stabilité. Alors que les autorités tentent de rétablir l’ordre dans cette région stratégique, la population civile paie le prix fort de ces affrontements récurrents. Entre annonces de cessez-le-feu et réalités du terrain, le chemin vers la paix semble encore long pour les habitants de Walikale et ses environs.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net