Dans les collines verdoyantes de l’Ituri, une lueur d’espoir se dessine. Les jeunes de la chefferie de Banyari-Tchabi, au sud du territoire d’Irumu, ont salué cette semaine la synergie entre la population et les forces de sécurité, incluant les casques bleus de la MONUSCO. Une collaboration qui, selon eux, joue un rôle clé dans la stabilisation de cette zone minée par les attaques des ADF. En mission depuis une semaine en Ituri, le général brésilien Ulysses Gomes, nouveau commandant de la Force de la MONUSCO, a effectué une tournée dans plusieurs localités, dont Fataki, Komanda, Drodo et Tchabi. Objectif : évaluer le déploiement des troupes onusiennes chargées de protéger les civils dans un contexte sécuritaire volatile. « Nous participons parfois à leurs patrouilles nocturnes », révèle Jean Pierre Basiloko, président du conseil local de la jeunesse, soulignant une coopération terrain rarement médiatisée. Pourtant, les défis persistent. Un leader de la société civile locale alerte : « L’unité commando des FARDC ne couvre qu’un village sur 26. Beaucoup restent vulnérables. » Un appel à renforcer les effectifs militaires nationaux, aux côtés des soldats ougandais (UPDF) et de la MONUSCO. Comment concilier présence internationale et souveraineté nationale ? La question reste ouverte, alors que le général Gomes promet « un mandat centré sur la protection des civils ». Cette visite intervient dans un moment charnière. Alors que le retrait progressif de la MONUSCO est évoqué à Kinshasa, les populations de l’Ituri rappellent l’urgence d’une transition sécuritaire maîtrisée. Entre reconnaissance locale et défis opérationnels, le cas de Tchabi illustre la complexité des opérations de paix en RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net