Les violations massives des droits humains dans les zones contrôlées par les rebelles du M23/RDF ont été dénoncées par Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais. Lors du compte rendu du conseil des ministres du vendredi 28 mars 2025, diffusé sur la RTNC, il a révélé des chiffres alarmants : 73 assassinats et exécutions sommaires, 112 cas de torture corporelle, des disparitions forcées, des recrutements d’enfants et de jeunes, ainsi que des viols. Ces atrocités se sont produites dans les territoires occupés par les rebelles ces derniers mois. Le ministre a également évoqué l’établissement d’une administration parallèle par le M23, ainsi que des attaques continues contre les positions des FARDC à Mulamba et Bulungu, dans le Sud-Kivu. Ces actions violent les déclarations du M23 annonçant son retrait de Walikale le 22 mars dernier et ignorent les appels internationaux à un cessez-le-feu. Face à ces agressions, les FARDC affirment leur détermination à défendre l’intégrité territoriale de la RDC. Ces révélations interviennent dans un contexte de tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir le groupe rebelle. En février 2025, Patrick Muyaya avait déjà condamné les discours de haine attribués au Rwanda, tout en soulignant l’unité des 450 ethnies congolaises. La communauté internationale est appelée à réagir face à cette crise humanitaire et sécuritaire qui menace la stabilité de la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net